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BREAKING THE SHELL

During winter's nocturnal vagrancy,
In a seedy lane of Paris,
Before my eyes windows with fissured walls file by.
Thoughts towards the stars, spirit escaped,
I stop fascinated.

From behind the window panes, one observes me.
Shreds of grey curtains stir,
Perhaps it is a soft draught.

The doorframe trembles,
A force seems wanting to escape.
Slowly... in the silence,
In a grating of stone against metal,
A bar of the balustrade twists and discloses itself.

The window completely jerks itself,
Then abruptly the panes implode.
On their hinges the swingers bang in despair.
In me resounds the violence of a thunderous echo.
Feeling myself giving way, I hold on to observe
The slowness of the plaster wanting to fall in plates.

Blinded by the explosion
Of a light I have not yet seen,
At the womb of this obscure room
I see appear, in slow eternity,
The interior sun of life.

The breath of spirit scatters a projection of new lives,
Lives in which it is necessary to break the shell.

Wrapped up warmly, at the foot of the wall,
I remain paralyzed by fright:
Without seeing me,
Alone in the black obscurity,
A little girl with a fascinated look comes close.

Innocent, in each of her hands she squeezes an egg.
Between her fingers flows the glair, glory of life.

Hugues Delbergue
Miami, 19 December1983
Translated from french with Lorne Kotler

 
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BRISER LA COQUILLE

lors d'un vagabondage nocturne,
L'hivers dans une ruelle insalubre de Paris,
Sous mes yeux défilent des fenêtres aux murs fissurés.
Pensant aux étoiles, l'esprit évadé,
Je m'arrète fasciné.

De derrière les carreaux, on m'observe.
Des lambeaux de rideaux gris bougent,
Peut-être est-ce un léger courant d'air.

L'huisserie tremble,
Une force semble vouloir s'échapper.
Lentement... dans le silence,
En un crissement de pierre contre métal,
Se tord et se décèle un barreau de la ballustrade.

La fenêtre toute entière s'ébranle,
Puis bruptalement les carreaux implosent.
Sur leurs gonds, les battants s'ébattent en désespoir.
En moi raisonne la violence d'un écho de tonnerre.
Me sentant défaillir, je tiens bon
Et observe la lenteur du plâtre qui semble vouloir tomber en plaques.

Aveuglé par l'explosion
D'une lumière que je n'avais pas encore vue,
Au sein de cette chambre obscure
Je vois aparaitre en éternité lente,
Le soleil intérieur de la vie.

Le souffle de l'esprit Eparpille une projection de vies nouvelles,
Vies où il faut briser la coquille.

Emmitouflé au pied du mur,
Je reste paralysé d'effroi:
Sans me voir,
Seule dans l'obscurité noire,
Une petite fille au regard fasciné s'approche.

Innocente, dans chacune de ses mains elle serre un oeuf.
Entre ses doigts coule le glaire, gloire de la vie.

Hugues DELBERGUE
Miami, 19 décembre 1983


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1980 - Egg Tempera 24"x18"1/8 - Tempéra à l'oeuf 12P 61x46cm

Hugues Delbergue

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