PARALYSIE COULANTE
Au moment d'une inspiration continue,
L'éternel étouffé
S'engorge dans le souffle du regard.
En COLLETEE,
Encordée par une tension créatrice de lumière ...
Une paralysie coulante de la nuque
Fait émerger en elle l'oeil di dragon ancestral.
Animal douloureux au regard chargé d'idées,
Brillant rouge à la source du savoir primitif,
Dans ses mains il détient le pouvoir du bois cassé.
Il serre fort pour le soutient du vide.
Derrière le masque de la mort temporèle,
Elle cherche la réponse :
Pourquoi le bois cassé ...?
Comment le soutient du vide ...?
Les yeux dans le vague,
En suspend au dessus du papier,
Elle serrait fort son porte-plume d'ébène.
Une encre rouge avait écrit ces mots :
"Ils rompirent comme ils s'étaient unis,
Sans savoir pourquoi ....?"*
Hugues DELBERGUE, Miami le12 décembre 1983
* Extrait de COLETTE, "Habitat", dans "l'autre femme".
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