LOST IN HER LAST HOPE

Joy shining in her eyes,
She used to reun toward the dawn.
In the morning mist,
Her nude feet would fly over the young grass.

Her heart from one hand to the other,
Used to animate the scale of time and history.
Trickling through the dales,
Her body would splinter in rays of light.
Projecting her delicate neck forward,
She trailled a white veil
United by the wind's caressing hands.

Now pursued by this wave of holiness,
Her soul stumbles on the stairs of time.
Stripped ... and curled upon herself,
She seeks hope
In the fog of her interior horizons.

On the summits of her dreams,
Only one refuge has not collapsed.

The fear makes the blue of her soul return.
But the impassive sea waits,
Awaits the instant
When,
Strangled by the bloody checkerboard of her fights,
Her flash will mungle with the coming storm clouds.

Hugues Delbergue, Translated from French with Lorne Kotler
Miami, 9 July 1982 1983

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THE MESSAGE OF THE TEAR

Lost ...

Nearly freed into the heart of a cloudless light,
Her spirit is held body-bound in a world that anguishes
Yet cannot fathom the depth of a teardrop.

The old woman has touched eternity
Don't you see it in her eyes?--
But the earth clings and still she cries out.

The tear remains for the longest time
Even after knowledge comes and anger goes and wisdom evolves:
No longer a personal gnashing
Rather the profundity of the universe spilling over
In a cosmic tear vessel
Borne of longing for the earth-defined
And hope for timeless renewal
And, alas, of floating in between
A part of neither
Lost.

Is she dead?

It doesn't matter.
Wherein lies death anyway?

She is the messenger,
The messenger of the eyes,
Not sent
By her own desire
But driven
To appear in the crack between her worlds
Come to tell the message of the tear.

Lorne Kotler, Miami, 1982

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PERDUE DANS SON DERNIER ESPOIR

La joie éclatante dans les yeux,
Elle courrait vers l'aurore.
Dans les vapeurs matinales,
Ses pieds nus survolaient l'herbe jeune.

Son coeur d'une main vers une autre.
Animait la balance de l'histoire et du temps.
Ruisselant les vallons,
Son corps éclatait en rayons de lumière.
Projetant en avant son cou délicat,
Elle trainait un voile blanc
Dénoué par les mains caressantes du vent.

Poursuivie par cette onde de sainteté,
Son âme trébuche sur les marches du temps.
Dépouillée et recroquevillée sur elle-même,
Elle cherche l'espoir
Dans le brouillard de ses horizons intérieurs.

Sur les sommets de ses rèves,
Un seul refuge ne s'est pas écroulé.

La peur fait revenir le bleu de son âme.
Mais la mer impassible attend,
Attend l'instant
Où,
Etranglée Par le damier ensanglanté de ses combats,
Les nuages de l'orage Viendront se confondre à la chair.

Hugues DELBERGUE Miami, 9 juillet 1982

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MESSAGE A-LARME-ENTE

Perdue...

Presque libérée au sein d'une clareté sans nuage,
Son esprit est enficllé dans un monde angoissant
Dont on ne perçoit pas le sens profond du désespoir.

La pauvre vieille a touché l'éternité
Ne le voyez vous-pas dans ses yeux ? -
Mais la terre la retient et elle crie sans fin.

Pendant longtemps, le désespoir persiste,
Puis une fois venue la connaissance,
La colère s'efface devant la sagesse:
Finis les grincements de dents,
Voici la profondeur de l'univers
Se répandant en un vaisseau de larmes cosmiques
Crées par la nostalgie des limites de la terre
Et de l'espérance d'un renouvellement sans temps,
Mais hélas, perdue dans le néant,
Elle flotte entre deux temps.

Est-elle morte?

Peu importe,
De tout façon où est la mort?

Elle est la messagère,
La messagère des yeux.
Non pas venue d'elle-même,
Mais conduite malgré elle
A apparaître dans la fente des entre-mondes
Pour transmettre le message a-larme-enté.

Lorne KOTLER
Miami, 1982
Traduit de l'anglais par Hugues DELBERGUE

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Hugues Delbergue

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